La prochaine édition de la conférence Mathématiques en mouvement aura lieu le samedi 15 novembre 2025 de 14h à 19h à l'IHP (11 rue Pierre et Marie Curie, Paris 5e).
Elle a pour thème la Théorie des nombres et est organisée sous la houlette de Harald Helfgott (IMJ-PRG, CNRS).
Cette manifestation bénéficie du partenariat du séminaire Mathematic Park, ainsi que du parrainage de la SMF.
Inscription
L'insciption à Mathématiques en mouvement / Théorie des nombres est gratuite mais obligatoire.
Elle se fait via le formulaire en ligne ici.
Les intervenant·e·s
- Anne-Marie Aubert (IMJ-PRG, CNRS)
- Riccardo Brasca (IMJ-PRG, Univ. Paris Cité)
- Farrell Brumley (IMJ-PRG, SU)
- Harald Helfgott (IMJ-PRJ, CNRS)
- François Lê (Institut Camille Jordan, Univ. Claude Bernard Lyon 1)
- Cathy Swaenepoel (IMJ-PRG, Univ. Paris Cité)
Cliquez ici pour en savoir plus sur les orateurs et oratrices de la conférence.
Programme
14h00-14h10 : Allocutions d'ouverture
14h10-14h45 : Des formes et des idéaux : aperçus sur la théorie des nombres au XIXe siècle, par François Lê (Institut Camille Jordan, Univ. Claude Bernard Lyon 1)
14h45-15h20 : Méthodes harmoniques dans la théorie des nombres, par Harald Helfgott (IMJ-PRG, CNRS)
15h20-15h55 : Pseudo-aléa des chiffres des nombres premiers, par Cathy Swaenepoel (IMJ-PRG, Univ. Paris Cité)
15h55-16h15 : Pause café
16h15-16h50 : Une introduction aux courbes elliptiques, par Riccardo Brasca (IMJ-PRG, Univ. Paris Cité)
16h50-17h25 : Formes modulaires et leurs applications, par Farrell Brumley (IMJ-PRG, SU)
17h25-18h : Petite excursion dans le programme de Langlands, par Anne-Marie Aubert (IMJ-PRG, CNRS)
18h-19h : Pot de clôture.
Résumés des exposés
La théorie analytique des nombres s’intéresse principalement au comportement des entiers lorsqu’on les considère à grande échelle. Ses principaux outils proviennent de l’analyse. Nous parlerons particulièrement du rôle de l’analyse harmonique, c’est-à-dire de l’analyse de Fourier.
Nous donnerons, en guise d’exemple, la preuve due à K. Roth du fait que tout ensemble d’entiers de densité positive doit contenir des progressions arithmétiques de longueur 3. L’idée centrale est une dichotomie : soit un ensemble se comporte de façon aléatoire, et donc possède des propriétés "génériques", soit il doit avoir une certaine structure, et c'est à nous de la déceler.
Les chiffres des nombres premiers sont-ils « aléatoires » ? Ont-ils des propriétés semblables à celles des chiffres de tous les entiers naturels ? Ces questions, non seulement intéressantes pour les nombres premiers mais aussi pour beaucoup d’autres suites, sont à l’origine de nombreux problèmes et travaux en théorie des nombres.
Dans cet exposé, nous nous concentrerons sur les chiffres des nombres premiers qui ont suscité beaucoup d’intérêt ces dernières années. Nous explorerons leur pseudo-aléa au travers d’une sélection de résultats récents donnant des estimations du nombre de nombres premiers dont les chiffres vérifient certaines propriétés.
Les formes modulaires sont des fonctions holomorphes sur le plan hyperbolique qui possèdent énormément de symétries. Elles cachent dans ses invariants une abondance d’informations arithmétiques, telles que les nombreuses façons de représenter un entier positif par une somme de k carrés, ainsi que le nombre de points que possède la réduction modulo p d’une courbe elliptique. Dans cet exposé, on introduira les formes modulaires et discutera de plusieurs problèmes historiques en la théorie des nombres qui ont trouvé une solution grâce à ces fonctions mystérieuses.
Petite excursion dans le programme de Langlands, par Anne-Marie Aubert (IMJ-PRG, CNRS)
Le programme de Langlands est un vaste ensemble de conjectures reliant plusieurs domaines mathématiques comme la théorie des nombres, l'analyse harmonique et la géométrie algébrique.
L'une de ses idées clés est de faire correspondre les symétries profondes des nombres (liées aux groupes de Galois) avec les formes automorphes, dont l'étude utilise des méthodes d'analyse harmonique, qui généralisent les formes modulaires.
Après avoir introduit, pour un nombre premier p fixé, la notion de nombre p-adique, nous découvrirons certains aspects du volet ``local" du programme. Mettant ensemble les divers nombres premiers, nous approcherons ensuite le volet global.